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Conférer une âme aux choses : mieux comprendre l'Homme sauvage

 

L'HOMME SAUVAGE était sans doute déjà conçu en 1991 (pour ne finalement naître qu'en 2017) quand SUS SCROFA édite « Dins ech cel d'Astarté ». C'était peut-être notre premier pas naïf sur ce chemin où nous cherchions à donner un écho à des Pyrénées qui nous inspiraient pour ce qu'elles avaient de primitif, d'archaïque, de sorcier, de mystique. Parce que nous aimions plus sa peau argentée caressée par la lune que par le soleil radieux.

En 1996, nous éditons le premier LP de STILLE VOLK : Hantaoma. Nous, issus de la seconde vague du black métal, à travers ce disque acoustique, délesté de tout instrument contemporain, essayons de nous rapprocher au plus près de ces montagnes du crépuscule, de la brume poussée sur les combes et les vallées, des bruyères sous la pluie, des forêts sombres sous un rayon de l'aube, des objets naïfs et archaïques de magie imitative. Tout ceci nous a fascinés, inspirés, retournés, forgés, sculptés. Tout ceci nous a modifiés à jamais et donné une quête sans fin.

 

En 2017 et jusqu'à aujourd'hui l'Homme Sauvage n'est finalement que cela. Une autre façon pour nous de maintenir vivant en soi cette perception d'une émotion invisible qui nous entoure en silence.

Un poème.

Nous tentons de donner à chaque objet qui a un sens, sa place dans cette ecclesia à ciel ouvert. L'Homme Sauvage n'est peut-être qu'une liturgie avec ses bruits, ses ornements, ses musiques, ses femmes et ses hommes, le ciel, la lune, la terre, le soleil, la pluie, les arbres.

Ce n'est peut-être finalement qu'une liturgie sans dogme faite d'objets pauvres à la beauté indigente et fragile où le feu, en roi secret, se joint à nous quand vient le soir, car il n'est beau que là.

Très souvent l'inconscient nous guide. Nos objets naïfs renouent avec des gestes anciens ou des pratiques. Cela nous étonne nous donne le sentiment qu'une survivance s'incarne un instant.. Les masques créés instinctivement, ne sont-ils pas au final le symbole de l'âme des arbres, des rochers qui nous entourent ? Mais nous ne le savions pas avant de les créer. Voilà qui est bien animiste ! Conférer une âme au chose. L'Homme sauvage n'est finalement que cela : Conférer une âme aux choses.

 

Les créateurs de l'Homme Sauvage : Daniel, Patrick & Yan

Giving things a soul: better understanding of the Homme Sauvage
(translation: automatic)

L'HOMME SAUVAGE was undoubtedly already conceived in 1991 (only to be born in 2017) when SUS SCROFA published 'Dins ech cel d'Astarté'. It was perhaps our first naive step on this path where we sought to give an echo to the Pyrenees which inspired us for what they had of primitive, archaic, witchcraft, mystic. Because we liked its silvery skin caressed by the moon more than by the radiant sun.

In 1996, we released the first STILLE VOLK : Hantaoma. We, coming from the second wave of black metal, through this acoustic record, stripped of all contemporary instruments, try to get as close as possible to these mountains of twilight, to the mist pushed over the coombs and valleys, to the heaths under the rain, to the dark forests under a ray of dawn, to the naive and archaic objects of imitative magic. All this has fascinated us, inspired us, turned us upside down, forged us, sculpted us. All this has changed us forever and given us a never-ending quest.

In 2017 and to this day L'Homme Sauvage is ultimately just that. Another way for us to keep alive in ourselves this perception of an invisible emotion that surrounds us in silence.

A poem.

We try to give each object that has a meaning its place in this open-air ecclesia. L'Homme Sauvage is perhaps only a liturgy with its noises, its ornaments, its music, its women and men, the sky, the moon, the earth, the sun, the rain, the trees.

It is perhaps in the end only a liturgy without dogma, made of poor objects of poor and fragile beauty, where fire, as a secret king, joins us when evening comes, because it is only beautiful there.

Very often the unconscious guides us. Our naive objects revive ancient gestures or practices. This surprises us and gives us the feeling that a survival is embodied for a moment. Are the masks created instinctively not ultimately the symbol of the soul of the trees and rocks that surround us? But we didn't know that before we created them. That is very animistic! Conferring a soul on things. In the end, the wild man is just that: giving things a soul.

Daniel, Patrick & Yan

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​​MANIFESTO

 

L'homme sauvage en l'Homme au pays du feu rituélique du solstice d'été.

 

Au delà du matérialisme, la spiritualité. Quand la pensée monomaniaque s'empêtre dans les dogmes du temps alors le vent dans les feuilles, le crépitement du feu, l'odeur de l'humus humide, la cire sur le bois, la pierre à aiguiser, l'écorce du chêne, la source fraîche s'élèvent en habits de refuge.

Goût du sauvage.

 

Plus l'homme moderne subit sa modernité et plus grandit en lui l'homme des bois. Alors l'archaïsme se dessine comme grande source de modernité.

 

''Ce qui est derrière, au fond''. L'underground. C'est cela, cette onde vivante et insaisissable qui est déjà demain.

 

Aux premiers temps, la musique, les gestes et les symboles avaient valeur rituelle et initiatique. On usait d'un geste, d'un son, d'un symbole (totem) pour faire le rite : quitter l'enfance, préparer la chasse, solliciter la bienveillance des éléments pour les récoltes…

Tout est là, encore, aujourd'hui. Chaud sous la cendre froide.

La simplicité n'a jamais autant été notre plus profond désir. La lenteur est ce que l'on appelle le plus de nos voeux.

Homme sauvage-homme de l'instinct.

 

Notre chromosome 'forêt' n'est qu'en dormance millénaire, prêt au premier pas.

Un masque sur notre peau y suffit.

La lueur argentée de la lune y suffit.

 

''Ce qui ne peut-être conçu par autre chose, doit-être conçu par soit'' (Spinoza)

L'Homme sauvage est un événement à but non lucratif, non professionnel, non business et familial... poétique, attaché au respect de la nature et des gens dans leur diversité.  L'événement est conduit par une petite équipe soudée par des liens familiaux, amicaux sensible au respect des règles élémentaires de bonne conduite.

Chacun est le bienvenu dès lors qu'il paye son droit d'entrée, adopte un comportement responsable et respectueux des lieux et des gens et n'affiche ou ne manifeste aucune opinion idéologique ou religieuse.

L'Homme sauvage is a non-profit, non-professional, non-business and family event... poetic, attached to the respect of nature and people in their diversity.  The event is run by a small team united by family ties and friends who are sensitive to the respect of elementary rules of good conduct.
Everyone is welcome as long as they pay their entrance fee, behave responsibly and respectfully towards people and places and do not display or manifest any ideological or religious opinion.

STATEMENT

A wild man within the Man in the land of the summer solstice ritual fire.

Beyond materialism, spirituality. When the monomaniac thought becomes entangled in the dogmas of time, while the wind in the leaves, the crackling of the fire, the smell of wet humus, the wax on the wood, the sharpening stone, the bark of the oak and the fresh spring rise in refuge suit.

Taste of the wild.

The more the modern man undergoes his modernity, the more the man of the woods grows in him. Then archaism emerges as a great source of modernity.

'' What is behind, at the bottom ''. The underground. This is the living, elusive and intangible wave  that is already tomorrow.

At the beginning, music, gestures and symbols had ritual and initiatory value. One used a gesture, a sound, a symbol (totem) to do the rite: leaving the childhood, preparing the hunt, soliciting the benevolence of the elements for the harvests ...

Everything is there, again, today. Hot under the cold ashes.

Simplicity has never been our deepest desire. Slowness is what we call the most of our wishes.

Wild man-man of instinct.

Our 'forest' chromosome is in millenium dormancy, ready for the first step.

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